Ecologie/Bio

La brique de terre et le pisé, matériaux écologiques

Les constructions en pisé et en briques de terre ne polluent pas. Elles continuent de se réaliser, mais dans les campagnes. En ville, il leur est reproché principalement de ne pas résister aux rafales de pluie.

La terre crue, un usage oublié

La brique de terre crue et le pisé sont de plus en plus rarement utilisés dans les cités urbaines. D’abord, la composition ancestrale du matériau est peu respectée. En effet, les maçons traditionnels ne sont plus capables d’établir la proportion correcte entre la terre, la bouse de zébus et la paille hachée. Cela est dû à l’érosion de la connaissance technique, d’une part, et à la difficulté de se procurer les ingrédients, d’autre part. Par ailleurs, la technique de malaxage du matériau n’est pas maîtrisée, d’autant plus qu’elle est réalisée sans l’aide d’aucun matériel mécanique. Or, la répartition uniforme des brins de végétaux assure la tenue de la brique face à l’humidité, tout comme la granulométrie.

Des avantages écologiques

Ce matériau offre pourtant l’avantage d’une bonne isolation thermique. La difficulté de sa mise en œuvre se situe dans le mariage du matériau avec d’autres. Le crépi ne s’accroche pas assez aux murs et se détache en plaques au bout de quelques mois même s’il est fait en bâtard de ciment. Les maçons artisans préconisent régulièrement de le faire mais le résultat ne justifie pas l’adoption de cette technique. Un crépi de terre offre l’avantage de mieux coller mais est par contre plus fragile.
La solution pourrait se trouver dans l’utilisation de briques en terre stabilisée avec 10% de ciment. Cette solution offre l’avantage d’une meilleure tenue malgré un coût sensiblement plus élevé. La brique cuite, elle, est un désastre écologique, ne serait-ce que par la fumée de sa cuisson.

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